Get all 5 Baptiste Pizon releases available on Bandcamp and save 20%.
Includes unlimited streaming via the free Bandcamp app, plus high-quality downloads of RUBIS SOUS LA DENT, L'Acrobate, Le Processus, RANO KAU, and Caprices & Manigances.
1. |
LE TEREVAKA
05:03
|
|||
LE TEREVAKA
Enfin, ici je suis bien
Comme un lézard au soleil
Je travaille la terre et je médite à la guitare hawaïenne
Sous les palmiers je regarde au loin
Autour de moi, personne!
Et surtout pas de building
Pas de yachts vilains
Pas de building, pas de yachts vilains
Enfin, j'ai fui
Plus loin que Tahiti
Je suis allé plus loin que les américains
Et je brûle au soleil ici
En sirotant un élixir
Une mixture des îles
Qui va me faire chanter en allemand sur des airs Rapa Nui
Ah ouais, je sens que je décolle, ah oui je décolle, Ah!
Enfin je suis parti au loin
Vers le soleil
Je vois le Terevaka
Et les pississipis
En bas je vois des poissons flûtes
Enfin!
Enfin je suis parti au loin
Vers le soleil
|
||||
2. |
SOUPLE
04:32
|
|||
SOUPLE
Tant de choses pourraient t'empêcher de continuer ta route
Mais sur la cime de l’arbre mort tu chanteras
Et tout au fond du lac obscur tu plongeras sans craindre
Tu t'en foutras des maladroits qui se trouveront là
Il faut oublier
Tu passeras des nuits dans des lieux où l'espoir ne vient plus
Et dans les cages à rats tu pousseras les murs pour fuir
Tu passeras des nuits dans des lieux où l'espoir ne vient plus
Et sous l’arrêt de bus brisé tu t’assois déjà pour rire
Et sur la table de l'ennui tu poseras tes fleurs aussi
Et tu souffleras au loin tes rêves fous
Devant le pire des chacals tu chanteras l'amour
Comme le premier jour où tu as chanté pour moi
Devant les monts
Tu chanteras ce qu'il te vient
Tu chanteras pour rien au fond des cages à rats
Tu passeras des nuits dans des lieux où l'espoir ne vient plus
Tu offriras des ondes à ceux qui en auront besoin
Tu passeras des nuits dans des lieux où l'espoir ne vient plus
Tu passeras des nuits dans des lieux où l'espoir ne vient plus
Tu passeras des nuits dans des lieux où l'espoir ne vient plus
Tu passeras des nuits dans des lieux où l'espoir ne vient plus
Ah ouais mais tu t'en foutras
Souple ouais
|
||||
3. |
BLANCHES
04:06
|
|||
BLANCHES
Nous sommes les dames blanches
Oui blanches comme le sable d'Anakena
Et nous sommes pour une année enfouies ici
Sans un rayon sur nos visages
Et plongées dans une interminable nuit
Pour des centaines de lunes
En attendant les jours
Les jours heureux, devenues reines
Reines en lumière
Là le vent glacé au fond de la grotte
Attise le feu et dérive un peu les effluves d'élixirs
Des mélanges jaillissent de la marmite
Et les éclairs du malin suggèrent nos visages
Ils sculptent nos silhouettes
Faiseuses d'anges à ce que l'on dit
De curieux visiteurs viennent par ici
Ils repartent ivres de bonheur
Car nous sommes les dames blanches
Dont la pâleur est trésor exquis paraît-il
Mais nous sommes là emprisonnées ici
Pour des centaines de lunes
En attendant les jours
Nous chantons
EPUYABILBO EPUYAROGE
Blanches
|
||||
4. |
BABEL
05:50
|
|||
BABEL
On le verra suspendu
Au-dessus des rongeurs
A vivre comme les singes aux altitudes changeantes
On le verra dérivant sur les mers du nord
Aux côtés d'autres créatures
Qui fuient les terres brûlées
On le verra au sommet de la montagne
S'élançant comme l'oiseau dans le vide
Changer de route
Redescendre à la source
Écouter l'arbre et le frère animal
Reprendre sa place
Plus d'autre choix
Il faudra remonter le temps
Oui remonter le temps
Aller et venir au fil des saisons
Une nouvelle créature
Nomade
Une belle poussière
Suspendue, dérivante
Insaisissable et vivante
On le verra au-dessus
Au-dessus de ce leurre
Qu'il faut prendre tout
Quitter la chaîne
Infliger les lois
Certains le voient déjà
C'est bien, c'est mieux
Babel
|
||||
5. |
LA LUEUR
02:45
|
|||
LA LUEUR
Oh tant de souvenirs dans la tête
ça y est il n'y a plus de place
Toi, chaque jour tu dis un mot de plus
Et chaque lune te fait grandir un peu
Et la mer revient toujours au loin
Pas besoin d'autre son que ça
Hé ? Si on laissait les ondes mourir de soif ?
Si on partait sans destination ?
Filer dans la brèche avec toi, ouais
Vers la lueur
Mais allons-y avant que mes joues ne se creusent
Avant que la lune ne s'en aille
Tiens regarde
Voilà, voilà la mer
Partons d'ici
Vers la lueur
Jamais je n'oublierai tes yeux
A ce moment là
|
||||
6. |
CAPHARNAÜM
05:11
|
|||
CAPHARNAÜM
Dans le son d'une troupe lancée pleine botte
Pas un pas ne sort ni à gauche ni à droite
Fier, que tu es fier
Du genre : « Il y a eux devant et il y a nous
Et il y aura le feu dans leurs chaumières
Et nous serons fous, ah ouais... Fous ! »
Dans le son d'une troupe lancée pieds nus
Pas un pas ne va dans la même direction
Frêle, mon ami que tu es frêle
Face à eux
Il est trop tard pour fuir, trop tard pour fuir
Dans le son de deux troupes qui croisent le fer
Pas un pied nu ne résiste au feu du canon
Et les orteils se brisent sous le poids des bottes dures
Et c'est la rage qui se répand dans le village
Jusqu'à la reddition
Sur un papier qui dit de botte à pied est convenu une terre
Dans le langage bottier on sait parler distance en pied
Et marteler les bienfaits d'un nouvel idéal de curiosités infinies
Et comme chaque fois on faire croire que c'est mieux
Oui que c'est mieux !
Mais toi, tu le sais
Qu'ils brûleront le traité un jour, un jour.
« Crève » dis-tu « Et je vous crache au visage ! » x4
A jamais !
|
||||
7. |
LA LAMPE
07:55
|
|||
LA LAMPE
La lampe, elle était là appuyée sur mon dos
Et à qui d'autre pourrais-je me fier?
J'ai posé mes ballots dans un trou aménagé
Fuyant le feu des armes
Je ne veux plus les entendre
Ah la lampe si tu n'étais pas là
Je ne pourrais pas mettre de couleur ici
ça me tient chaud dans ce trou aménagé
Fuyant ce livre qu'on me demandait d'apprendre
Non je ne voulais pas croire à ça
Je parle déjà n'essayez plus allez-vous en
Je leur ai dit ça mais ils ont ri
Ils disent que je suis un singe
Dans un trou aménagé
Que je partage avec une lampe
Ils disent que j'ai fui mon pays
Pour le plaisir et pour prendre le leur, faux !
Ah la lampe, elle était là
Appuyée sur ma peau
Et à qui d'autre pourrais-je me fier ?
J'ai posé mes ballots dans un trou aménagé
En attendant les temps meilleurs
Pour les singes comme moi
|
||||
8. |
||||
LA VALSE EN POUDRE DISSOUTE
Cavaler dans tous les sens
Sortir des cages et des barbelés
Escalader les murs
Déployer les ailes engourdies
Les griffes et les dents pointues
Oublier l'air docile
Car l'imbécile n'a pas vu
Qu'il n'est pas seul dans l'affaire
On le regarde réduire en cendre
Pour se soigner en poudre dissoute
Libre comme l'oiseau
Libre de manger sur nos terres
Mais on le voit jeter ses restes
Et on tolère ça, au moins jusqu'à demain
Il est sorti de la chaîne
Et ne craint plus les créatures hostiles
S'élevant seul contre nous tous
Hé! La Sagesse de l'arbre qui subit
Le Courage de l'ours qui nage
La Patience de l'oiseau en cage
La Patience de l'oiseau en cage
Libre d'aller où il veut en mer
Lui il coupe des ailerons
Pour s'amuser en poudre dissoute
Il n'a plus peur de l'eau, du vent
Et de la terre qui s'agitent
Il n'a plus peur de l'eau, du vent
Et de la terre qui s'agitent
|
||||
9. |
||||
A LA TRIBUNE DES INCURABLES
A la tribune des incurables
Il n’existera jamais de bocal assez grand pour vos célestes nageoires
A vous, petits rouge, jaune et noir
Et vos bouches ébahies en haut de la colline
Au-dessus des toits le pic vert déguste sa framboise
En regardant le monde des hommes
A deux mélodies de là, deux fraises arrivent à Corbeauville.
L’une d’elle demande à l’autre :
Pourquoi le regard du corbeau est si noir ?
L’autre lui répond que bien des choses se voient sans être regardées
Et la couleur n’y change rien
Une fraise ne saura jamais jouer au football
Et un canard ne dansera jamais la mazurka
Riant à ces mots, elles se mettent à dandiner
Et entonnent une vieille comptine
Transmise de fraise en fraise depuis la nuit des temps
Criant l’espoir qu’un jour
L’Homme sera enfin puni
Pour ne pas avoir respecté les autres espèces.
Hurle et mange ton lait
Mange ton lait et grandis
Pime et mange ton pot
Marche à peine et suce ton pouce
Hurle et mange ton frigo
Mange-le entier et grandis
Mange ta maison, Mange ton quartier
Mange ta ville s’il le faut
Et puis bientôt
Tu ne vois plus rien dix pieds sous terre
Ceux que tu n’as pas mangés vont se régaler
|
||||
10. |
L'HOMME OISEAU
11:44
|
|||
L'HOMME OISEAU
On cognera bien les tambours
A la victoire ou bien à ton souvenir
Si près du nuage
A toi de voir
Oh grand guerrier reviendras-tu ?
En bas c'est la mer déchaînée
Et ton visage fouetté par les flots
En bas requins et vents contraires
Attendent derrière les rochers
Pour les honneurs et pour ta Reine
Et pour la gloire ? à toi de voir...
Oh mille démons qui t'approcheront
Pour que tu perdes
Tu feras face seul
Oui seul entre les deux mondes
Oh grand guerrier reviendras-tu ?
Les yeux brûlés par le sel
Il faut y croire encore, y croire...
En dessous monstres marins et tourbillons
N’auront d’yeux que pour ton corps
En dessous 50 mètres
Et les dents affûtées des esprits de l'océan
Tu perds la tête
Mais reviens-tu, Oh hé?
Ah tu as touché les nuages!
Tu as bravé les flots
Et tu reviens de loin
Tes derniers souffles sont arrachés
On cogne bien les tambours
On chante
Et toi tu n’entends pas les cris de joie
Toi, tu n’as que ton souffle dans les oreilles
|
||||
11. |
RANO KAU
04:15
|
|||
RANO KAU
Au fond des cavernes, enfouies
Les incantations des femmes se font entendre
Elles appellent à une danse infinie
Et les torches brûlent car l'instant est rare
Et les effluves d'élixirs gonflent tes poumons
Ici les arbres ont disparu
Mais ils ont laissé leurs âmes pour te prévenir
Qu'au loin, le son des bottes et des lames qui abattent fait encore rage
Qu'au loin, d'autres indiens cris vengeance
Des visages tatoués, des corps célestes s'enfuient de toute part
Ils se cachent dans les refuges troglodytes
Comme des félins
Entre la lave durcie, le soleil et le sol aride
Au loin résonne encore le chant des hommes pris ici
Enlevés là
Sous l’œil bienveillant de qui ?
On ne se demande plus
On ne se demande plus
Au loin résonne encore le chant des hommes pris ici
Enlevés là
Sous l’œil bienveillant de qui ?
On ne se demande plus
On ne se demande plus
Je suis allé au sommet du Rano Kau
|
Baptiste Pizon France
Baptiste Pizon est auteur, compositeur et producteur de musique.
Streaming and Download help
If you like Baptiste Pizon, you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp